Résidence

Elsa Chazal

01.25 — 02.02.26

Elsa Chazal est artiste plasticienne et autrice. Elle naît à Lyon en 1999. Après une formation d’études chorégraphiques et théâtrales au Conservatoire de Lyon, elle entre à l’ENSBA Lyon où elle obtient son DNA en 2021 puis son DNSEP en 2023. Elle vit et travaille entre Lyon et le département de la Haute-Loire.

 

Son travail protéiforme convoque aussi bien le médium sculptural, que textuel et sonore. Il s’articule autour de questionnements liés aux traces laissées par les corps, aux bribes de langue oubliée, mais ravivées par la puissance de l’affect.

Elle se questionne également sur le corps parlant, caisse de résonance et sur ce que contient l’oralité, de la parole au baiser. Par la question posée du négatif, de la contre-forme, du corps empreinte, elle cherche une forme d’abstraction dans la figure pour faire glisser le tangible vers l’imaginaire.

 

Elle s’est particulièrement intéressée au dialecte en tant que parole imprégnée d’affects, mais aussi à l’habilitation d’une écriture de ces mots qui échappent car transmis de manière orale.

Récemment, elle se penche sur le discours amoureux et porte en considération cette parole souvent empêchée qui le caractérise, et dont l’oralité a du mal à se saisir pour en faire conversation. Cette parole prend alors d’autres formes indirectes, des chemins de traverse, métaphoriques et poétiques. On la retrouve dans le refrain d’une chanson, dans une lettre, un livre, un film, un texto nocturne d’un admirateur occulte…

 

Parfois, les mots ne sont plus nécessaires, on ne retient que le décor, ce qu’il y a autour et qui constitue la représentation de la déclaration amoureuse. L’ implicite d’une parole inavouée, inavouable et insaisissable ; un romantisme bancal fait de lumière tamisée, d’un verre de rouge et d’un peu de jazz style West Coast.

 

Elsa s’interroge sur les moments de rupture,
jouant sur la reprise de symboles liés à la romance et questionnant ces corps, mémoire de l’intime.