Exposition

Il y avait où il n’y avait pas

Vahan Soghomonian

07 — 29.05.21

Le CAP Centre d’art a le plaisir de présenter une série de photographies inédite de Vahan Soghomonian. Artiste aux multiples facettes, cette exposition est l’occasion de présenter un aspect moins connu de son travail, mais qui nourrit profondément sa pratique artistique.
L’artiste entretient un lien particulier avec l’Arménie, territoire dont il explore la notion d’origine, de lien, de récit. Ses images révèlent l’ambiguïté d’un lieu réel ou fantasmé, magique ou ordinaire.

Loin d’une volonté documentaire, l’artiste nous invite à suivre son périple à travers le pays au printemps et à l’hiver 2020. Il en résulte une série d’images évoquant les tensions qui ont enflammé le pays dans le conflit pour le Haut Karbagh, ainsi que des regards qui parlent de résistance. On y retrouve des trajectoires extraordinaires, des objets magiques et des paysages suspendus dans le temps et dans l’espace.

 

En langue arménienne, gar ou tchi gar, littéralement « Il y avait où il y avait pas », traduit « il était une fois », expression utilisée depuis le dix-septième siècle pour introduire contes et fables. C’est un glissement qui s’opère vers un temps et vers un lieu indéfini, une porte qui s’ouvre sur le merveilleux. 

 

Il y avait où il y avait pas ; de la même manière, Vahan Soghomonian joue entre littéral et métaphorique, réalité et suggestion dans les images comme dans le titre, où un changement d’auxiliaire ouvre le champ des possibles.

Il y avait où/ou il n’y avait pas ? Dans la série de photographies de Vahan Soghomonian, lieu et hypothèse se fondent. Où sommes-nous ? Dans un pays qui n’existe pas — ou qui n’existe plus — ou dans un temps présent qui s’accorde avec le temps passé ? 

 

La « spectaculaire impassibilité 1 » des photographies de l’artiste porte un message discret qui n’informe pas d’un fait ou d’une action ; elles évoquent un sentiment universel, de tristesse ou de stupeur, d’émerveillement ou de mélancolie. 

 

On reconnait dans ses images ce qu’on connait sans le savoir ou sans pouvoir le dire avec des mots. Certains parleront de désir, d’autres du pouvoir que les images exercent sur nos émotions et nos comportements. D’autres encore suivront la quête de l’artiste là où il y avait où il n’y avait pas.

[…] Suite du texte disponible dans le dossier de presse

Vahan Soghomonian

Né à Lyon en 1982, où il vit et travaille.

 

Site web : vahansoghomonian.net

Instagram : @vahansoghomonian

Diplômé de l’ESAAIX — l’Ecole supérieure d’art d’Aix en Provence. 

 

Artiste à la pratique pluridisciplinaire, Vahan Soghomonian s’intéresse aux relations entre homme et nature. Entre installation, pièces sonores, sculpture et photographie, l’artiste insuffle une dimension poétique dans ses œuvres — où le titre même en révèle la qualité éthérée et magique.

 

Des poèmes gravés sur la peau d’une orange à un orgue construit pour capter et émettre le chant d’une montagne;

l’artiste crée ou recrée des écosystèmes qui font appel à notre imaginaire et rendent visibles les liens entre l’ humain et le cosmique. 

 

Vahan Soghomonian a participé à plusieurs expositions collectives dans des lieux tels que la Fondation du doute (Blois), l’IAC (Villeurbanne) et au CRAC de Sète. Il est membre du groupe Laboratoire Espace-Cerveau (IAC) depuis 2016.