Les leçons du peuple des marécages
Suzanne Husky
Vue de l’exposition de Suzanne Husky, « Amplifier la vie avec le castor« , série d’aquarelles, 2022 © Fanny Vandecandelaere
Suzanne Husky, Amplifier la vie avec le castor, détail de la série d’aquarelles, 2022 © Fanny Vandecandelaere
Vue de l’exposition de Suzanne Husky, 2022 © Fanny Vandecandelaere
Vue de l’exposition de Suzanne Husky, 2022 © Fanny Vandecandelaere
Suzanne Husky, Patti and Drew, film, 2022 © Fanny Vandecandelaere
Suzanne Husky et Kristina Valverde, Barrage, film (extrait), 2022 © CAP Saint-Fons
Suzanne Husky, L’arbre de la vie et l’arrière-grand-père castor, aquarelle, 2022 © Fanny Vandecandelaere
Suzanne Husky, Entretien avec Bryony Coles « Les castors et les habitants du marais », 2022 © Fanny Vandecandelaere
Sans titre, artefacts, objets divers, 2022 © Fanny Vandecandelaere
Sans titre, artefacts, objets divers , 2022 © Suzanne Husky
Vue de l’exposition de Suzanne Husky, « Amplifier la vie avec le castor« , série d’aquarelles, 2022 © Fanny Vandecandelaere
Suzanne Husky est l’artiste invitée dans le cadre d’une résidence de recherche et de production au CAP Saint-Fons, en collaboration avec Veduta/Biennale de Lyon 2022.
Alliant culture, savoir scientifique, et agroécologie, le travail de l’artiste suggère des voies alternatives, afin de revitaliser la terre, d’amplifier la vie, et de décoloniser notre rapport à la nature et au sauvage. À partir d’intuitions intimes et profondes liées à sa rencontre avec le castor, l’artiste nous livre une réflexion à propos d’une coexistence à réenvisager avec ce sujet essentiel à notre environnement et de l’immense place qu’il a occupé dans notre imaginaire et nos paysages.
L’artiste franco-américaine traduit dans ses formes – tirées de l’histoire de l’art, de la culture populaire, de l’agriculture ou l’artisanat – les préoccupation écologiques et environnementales qui sont au cœur de sa pratique. Ses réflexions mettent en exergue la fragilité de notre planète et des écosystèmes de plus en plus menacés par l’activité anthropique.
L’exploitation des ressources et de l’environnement, extraction, accumulation sont des problématiques qui parcourent son travail et auxquelles elle oppose ses œuvres qui tissent une fine stratégie de résistance et lancent un appel à se rapprocher de la terre et à en apprendre les savoirs.
L’artiste expose au centre d’art un ensemble d’oeuvres inédites produites pour son dernier projet de recherche qui allie l’agro-écologie, une forme de militantisme environnemental doux et l’art contemporain.
Alliant culture, savoir scientifique, et agroécologie, le travail de l’artiste suggère des voies alternatives, afin de revitaliser la terre, d’amplifier la vie, et de décoloniser notre rapport à la nature et au sauvage. À partir d’intuitions intimes et profondes liées à sa rencontre avec le castor, l’artiste nous livre une réflexion à propos d’une coexistence à réenvisager avec ce sujet essentiel à notre environnement et de l’immense place qu’il a occupé dans notre imaginaire et nos paysages.
Dans Les leçons du peuple des marécages, l’artiste met en scène un ensemble d’ouvrages inédits et résolument transdisciplinaires où se déploient des rencontres et des expériences qui en nourrissent le processus : une archéologie écoféministe qui réintroduit un non-humain au rôle fondamental et nous invite à une relecture de l’histoire liée à celui-ci ; un mode d’existence au plus près de ce peuple afin de s’immerger dans son rythme et son ingénierie ; ou encore des méthodes scientifiques de restauration de cours d’eau en imitation et en alliance avec l’animal. Le barrage, quant à lui, apparaît comme un outil emblématique à la dimension symbolique au regard de notre monde : celle d’une accumulation vertueuse qui amplifie et restaure la vie.
L’exposition offre à l’artiste le contexte pour mettre en scène son projet-propagande, qui rassemble scientifiques, historien·nes, militant·es, agriculteur·rices. Dans une installation pensée pour l’espace du centre d’art, l’artiste présente un film inédit, une nouvelle série d’aquarelles et d’autres éléments qui témoignent de sa recherche. Suzanne Husky nous invite à nous reconnecter aux savoirs de la terre et à apprendre les leçons du peuple des marécages.
Commissariat: Adéline Lépine et Alessandra Prandin
Chris E. Jordan, Emily Fairfax
Publié le 28 avril 2022
Version française : « Castor : Un plan d’action nord-américain pour le climat en eau douce »
English version : « Beavers : The North American freshwater climate action plan »
En partenariat avec la Biennale – Veduta de Lyon 2022 et l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse. Avec la collaboration de la SMIRIL et du Grand Parc Miribel Jonage.
Suzanne Husky
Née en 1975 à Bazas, France. Vit et travaille entre Bordeaux (France) et San Francisco (USA).
Site web : www.suzannehusky.com
Instagram : @suzannehusky
Formée par la terre, puis en paysagisme et en agroécologie, Suzanne Husky développe une pratique artistique qui d’une part observe les formes de dominations sur le vivant et leurs interconnections, mais est aussi force de propositions. Peut-on « œuvrer avec la terre » plutôt que lutter contre ? Peut-on amplifier nos environnements?
Ses œuvres peuvent prendre la forme d’un sol aggradé (régénéré), d’un·e jardin-forêt, de la recherche des savoirs de la terre présents dans les contes ou d’une tapisserie sur les oiseaux et la pédogenèse (ensemble des processus qui, en interaction les uns avec les autres, aboutissent à la formation, la transformation ou la différenciation des sols). Elle créé en 2016 avec Stéphanie Sagot Le Nouveau Ministère de l’Agriculture, une institution fictive qui tend à démasquer les absurdités des politiques agricoles françaises et propose des solutions concrètes pour sortir d’un modèle de société extractiviste.
En 2021, Suzanne Husky présente son travail dans le cadre du Festival de Film de la Villa Médicis à Rome, à la biennale de Timișoara, au Transpalette de Bourges, à l’Espace Voltaire à Paris et à l’IAC Villeurbanne/Rhône-Alpes. Elle a également exposé au Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA à Bordeaux (2020), au Museum of Modern Art à Varsovie (2020), à la 16e biennale d’Istanbul (2019), à l’aéroport international de San Francisco (2017), au De Young Museum (2010), à la triennale Bay Area Now 5 au YBCA de San Francisco (2008), entre autres. Elle participe à une résidence de recherche et production à Saint-Fons et son territoire, qui aboutira à l’exposition présentée au CAP – Centre d’art de Saint-Fons en collaboration avec Veduta-Biennale de Lyon en septembre 2022.
Suzanne Husky est représentée par la galerie Alain Gutharc à Paris.
Autour de l’exposition
WEBINAIRE
Histoires de Castors, un précieux allié de l’agriculture face au réchauffement climatique
Assistez au webinaire de Suzanne Husky et ses collaborateur·rices scientifiques en visio en cliquant sur ce lien.
FINISSAGE
de 16h à 18h
Dernier jour pour (re)découvrir les oeuvres de Suzanne Husky !
ATELIER HORS LES MURS
de 11h à 16h
Une balade à l’île de la Table Ronde accompagnée par un naturaliste pour apprendre à reconnaître les traces laissées par les castors.
Covoiture • Prévoir un pique-nique
Adultes | Sur inscription
SORTIES CULTURELLES
* ATTENTION ! Dans le cadre du partenariat avec le Veduta, les sorties culturelles sont réservées en priorité aux habitant·es de la Ville de Saint-Fons.
SORTIE CULTURELLE *
de 14h à 17h
Découvrir en famille une grande exposition internationale d’art contemporain qui a lieu tous les deux ans : Manifesto of fragility, la biennale d’art contemporain !
À partir de 6 ans | Sur inscription
SORTIE CULTURELLE *
Devenez incollable sur l’art et l’écologie à travers une sélection d’œuvres d’artistes présents dans l’exposition Manifesto of fragility, la Biennale d’art contemporain aux Usines Fagor.
Durée : 3h30
Adultes | Sur inscription
SORTIE CULTURELLE *
Devenez incollable sur l’art et l’écologie à travers une sélection d’œuvres d’artistes présents dans l’exposition Manifesto of fragility, la Biennale d’art contemporain au Musée Guimet.
Durée : 3h30
Adultes | Sur inscription